Les travaux de désenvasement se poursuivent ...

tant bien que mal ! Au gré des marées mais aussi des aléas climatiques. Depuis quelques semaines, les pluies se succèdent et les vannes de l'écluse de La Hisse sont ouvertes en grand ! Cela a au moins une conséquence positive : les pêcheurs de civelles professionnels ne peuvent actuellement pratiquer leur "métier" qui mène à l'extermination des alevins tentant de remonter le cours d'eau !

Et le désenvasement ... ?

Bien des péripéties ont déjà perturbé les travaux entrepris par une petite équipe qui, avec beaucoup de courage et malgré un temps particulièrement pluvieux, poursuit tant bien que mal une mission presqu'impossible : désenvaser la Rance ! L'engin utilisé, une "suceuse" qui aspire la vase par l'avant pour la refouler à l'arrière (sur la photo, elle refoule de l'eau de mer en se réinstallant sur le site d'aspiration, après avoir subi une réparation) ressemble à un crabe se déplacant sur 3 pattes. Celles-ci, de hauts pieux coulissants, lui permettent d'avancer et de s'ancrer solidement sur le fond :

Dirigé de main de maître par une solide Hollandaise qui ne semble pas avoir froid aux yeux, le petit groupe a fort à faire avec les courants engendrés par les marées de Rance. Les conduits d'évacuation partant du barrage de Lyvet et remontant la ria vers le château de La Bellière ont la fâcheuse tendance à se balader ... et à se réfugier dans le lit de la rivière lorsque les eaux se retirent.

Sans cesse remontés par la petite équipe sur les bancs de vase, ils retournent de plus belle vers les anciennes digues empierrées. Cela ne va pas sans dégâts et, par endroits, de belles fontaines apparaissent du fait des blessures infligées aux conduits par un enrochement rugueux :

Depuis le 20 décembre, des millions de coquillages morts se sont déposés de part et d'autre du pont de Lessard, dans la première courbe suivant ces travaux ... S'agit-il de coquillages mis à jour par les travaux, d'une pollution (une de plus) générée par les dernières pluies amenant les surplus de produits chimiques ( dans la vallée, des centaines d'hectares de terre servent, souvent plusieurs années d'affilée, en dépit du bon sens, à la culture du maïs ... ! ) déversés sur les champs par les exploiteurs agricoles ... ou d'une mystérieuse épidémie ... ?