De Saint-Jouan des Guérets vers Quelmer

ancien pigeonnier

Poursuivez votre découverte et lancez-vous à l'assaut d'une colline dominée par un ancien moulin à vent : vous arriverez au pied de Val es Bouilli, petit hameau blotti dans un repli de la vallée.

En son sommet (300 mètres plus haut en remontant la petite route), au lieu-dit le Tertre subsiste ce qui paraît être une chapelle. Il s'agit en réalité, à l'origine, d'un colombier carré surmonté d'un clocheton...



C'est un peu plus loin que se cache le château de la Ville es Oiseaux, presqu'entièrement caché parmi les arbres.



Mais, revenons en bord de Rance pour découvrir cette fois toute la richesse de ses eaux : suivez la plage, montant et desendant les cailloux jusqu'à la pointe de la Roche du Port. En face : l'île aux Moines appelée aussi Notre Dame.

ile aux Moines, Rance maritime

Elle était jadis occupée par des solitaires qui entretenaient un feu pour guider les chalands du fleuve et sonnaient la cloche par temps de brume. Les ruines d'une chapelle du 15ème siècle témoignent de cette occupation désormais interdite : le lieu a été classé réserve naturelle protégée et, à la jumelle, vous pourrez en observer la faune sauvage : tadornes de bélon, sternes pierregarins et sternes de Dongall, aigrettes et parfois hérons voraces.

Suivez la descente de la marée et avancez sur les cailloux de la pointe, en vous dirigeant vers la balise. Regardez maintenant à vos pieds : toutes les richesses de la mer, crustacés, mollusques et coquillages, anémones de différentes couleurs et algues tendres ou dures se dévoilent petit à petit ! Palourdes et coques sortent de leur gangue de sable, huîtres et moules parfois de taille énorme se dorent au soleil en bancs importants.

tadornes de Belon en Rance maritime

Les minuscules lagons grouillent de vie : anémones battant des tentacules pour happer leur nourriture, crabes baladeurs, crevettes poursuivant plus petites qu'elles, vives applaties sur le fond et jeunes vieilles (le poisson, bien sûr !...) vont, de cache en cache, rendre visite à leurs voisins. En hiver, les Tourne-Pierres à colliers connaissent le coin : c'est en bandes nombreuses qu'ils égayent de leur vol rapide un endroit qui, pour les profanes, paraît désertique. Ces oiseaux migrateurs descendant du Nord se retrouvent de l'automne au printemps sur les deux rives descendant vers la mer, d'un côté à partir de Saint-Jouan, de l'autre à partir de Cancaval : ils y trouvent gîte et couvert !

Attendez ensuite le montant de l'eau : après le calme de l'étale, vous aurez l'impression d'un envahissement sauvage de l'estuaire par les éléments déchaînés : un courant rapide et tumultueux se développe, dans un bruit de cascade impressionnant : la mer reprend son domaine !

château de Saint-Elier en Quelmer

Rebroussez prudemment chemin et remontez sur le sentier de ronde qui borde la falaise. Vous pourrez observer de là les courants violents qui remontent entre deux rives qui bientôt seront submergées, presque jusqu'au pied des arbres.

Si le coeur vous en dit, poursuivez vers le Nord en direction de Quelmer où vous longerez un moment les hauts murs de l'enceinte du château de Saint-Elier.


Le chemin qui serpente dans une longue descente va vous mener ensuite dans une autre crique de la Rance.

vers Quelmer

Dans le fond de celle-ci, vous découvrirez non seulement le château mais également un ancien lavoir dont la charpente est encore en excellent état.

En cours de route vous apercevrez, sur l'autre rive, le village de Quelmer dans les terres et le hameau de La Passagère bordant l'estuaire, son cimetière de bateaux, le seul en Rance, et plus loin sur les hauteurs : le château du Bosc.


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