Tout visiteur de Saint-Malo se doit d'en faire le tour par les anciens remparts.
L'édification de ceux-ci a commencé en 1144, sous l'impulsion de l'évêché d'Aleth transférant ses assises sur le rocher, la configuration du lieu permettant une meilleure défense. L'histoire attribue toutefois l'essentiel de sa construction au 13ème et 14ème siècle.
Qu'il s'agisse des tours de guet qui dominent ceux-ci, autour et sur le château, ou du chemin de ronde qu'empruntaient les sentinelles, chaque détour offre une vision impressionnante de la ville et de la forteresse !
Les remparts furent restaurés au 15ème et 16ème siècle et divers ouvrages fortifiés y furent ajoutés au 17ème siècle, après qu'un incendie eut ravagé la ville en 1661. 8 Portes et 2 poternes en permettent l'accès : la Porte de Dinan venant de la cale, la Porte Saint-Louis face au bassin Vauban, la Grande Porte, monumentale, entourée de 2 tours imposantes, édifiée en 1582 et menant droit à la cathédrale, la Porte Saint-Vincent située au pied du château et la Porte Saint-Thomas ouvrant sur la plage de Paramé. Ces dernières sont plus récentes, datant respectivement de 1709 et 1737. Plus petites et faisant face à la mer, la Porte des Champs Vauvert, des Bés et Saint-Pierre s'ouvrent au pied des Petits Murs, partie la plus ancienne des remparts (12ème siècle). La poterne d'Estrées et celle Aux Normands ouvrent au Nord et à l'Ouest.
Côté Sud, à l'abri des vents :
les bassins à flot, où un va-et-vient incessant et coloré de grands voiliers, de bateaux et de cargos anime les quais où les badauds se bousculent afin des les voir de plus près.
Lors des années fastes, comme en 1999 la "Cutty Sark" et en 2006 la "Tall Ship's Race", ils accueillent un nombre impressionnant des plus beaux voiliers du monde.
La ville s'anime alors pendant plusieurs jours au son des orchestres accompagnés des défilés de marins et de matelots venant du monde entier.
La fête battra son plein, se terminant en apothéose par un feu d'artifice annonçant pour le lendemain la grande parade des bateaux quittant la rade de Saint-Malo pour cingler vers le large.
Au début du siècle, bisquines, gabares, chalands et Terre-Neuvas s'y croisaient. Vinrent ensuite les bateaux à moteur qui, petit à petit, sonnèrent le glas de la disparition des premiers ...
La vedette reliant Dinard à Saint-Malo amenait son flot de touristes mais aussi d'ouvriers et artisans : le barrage de la Rance n'existait pas encore et le bateau était le seul moyen de passer d'une ville à l'autre.
Une de ces anciennes vedettes n'en finit pas de mourir au cimetière de bateaux de Quelmer ...
Ce moyen de transport est toujours utilisé car il est le plus rapide pour effectuer la liaison erntre les deux villes.
A l'intérieur des murs, les imposantes maisons d'armateurs entourent la haute stature de la cathédrale Saint-Vincent.
Son édification date du 12ème siècle mais elle fut très endommagée en 1944. De son origine subsistent une nef imposante de style angevin, un choeur gothique et le cloître, patiemment restaurés.
La flèche effilée qui la coiffe a été reconstruite en 1972 mais n'est plus telle que les anciens la connurent avant sa destruction.
En dehors de la traditionnelle promenade sur les remparts
de la vieille ville, faites-en le tour par le bas, côté plage.
Vous y découvrirez les différentes portes du guet,
non visibles de là-haut.
De plus, les tours crenelées prennent alors une autre
dimension. Le soir venu, les couleurs chaudes du
coucher du soleil lècheront les murs, semblant parfois
mettre le feu à la cité.
Ce sera le moment venu pour entrer dans la ville ...