Le cap Frehel

Formidable avancée de granit vers la mer, le cap Frehel domine celle-ci du haut de ses 70 mètres, point culminant du littoral de la Côte d'Emeraude :

Cap Frehel en Plévenon

Cet éperon pointé vers le large vaut à lui seul, au moins, toute une journée de découverte.

Pointe du Cap Frehel

Caractérisé en son extrémité par des blocs de rochers roses dont certains paraissent à la limite de l'équilibre, défiant les éléments depuis des millénaires, il est certainement un des lieux les plus spectaculaires du nord de la Bretagne.

Un sentier étroit en fait le tour, venant de la falaise est et descendant jusqu'à la mer. Si son accès est aisé, son tracé est dangereux et non sécurisé. De rares habitués, pêcheurs de bars, observateurs ou photographes s'y aventurent sous les yeux souvent médusés des touristes empruntant le chemin qui les surplombe.

Le cap Fréhel protège l'anse des Sévignés délimitée à l'Est par le fort La Latte :

anse des Sévignés en Plévenon

C'est sur cette côte que vous pourrez faire les randonnées les plus merveilleuses, dans une végétation luxuriante au printemps, devenant sauvage et sèche en été, sous un soleil de plomb qui roussit alors le paysage.

S'il n'existe qu'un chemin balisé, celui "des douaniers", de nombreux sentiers en parcourent toutefois les landes, formés par le piétinement de milliers de promeneurs mais aussi par la faune sauvage des lieux.

Abîmée en maints endroits en raison d'une fréquentation excessive, la flore est désormais protégée par un balisage invitant le visiteur à la respecter.

A l'Ouest du Cap, juste à côté de la falaise, se dressent deux rochers d'allure étonnante, blanchi par le guano de milliers d'oiseaux y ayant élu un domicile provisoire. Vous pourrez y observer facilement les ébats bruyants de colonies d'oiseaux venant nicher sur les pics que sont la Petite et la Grande Fauconnière, réserves ornithologiques protégées. Dans un vacarme de cris et de piaillements, vous pourrez sans doute reconnaître (muni de jumelles, de préférence) les nombreux cormorans, goélands, pétrels, mouettes et sternes qui nichent dans les creux de ces cailloux. Vous pourrez aussi y voir une petite colonie de guillemots et, depuis quelques années, un ou deux couples d'huîtriers-pie. Au petit matin, quelques fous de Bassan y font parfois une incursion.

anse des Sévignés en Plévenon

Plus loin, dans les taillis sauvages ou fort peu de visiteurs mettent les pieds, à quelques centaines de mètres à peine du phare, vous aborderez les marais. Si d'aventure vous passez par là au coucher du soleil, vous y entendrez le concert des grenouilles croassant parmi les ajoncs. Approchez-vous, prudemment : le spectacle est permanent !

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