Saint-Lunaire, la Pointe du Décollé, suite

Les arbres eux-mêmes, lorsqu'ils sont exposés à la furie des éléments se couchent, vaincus, comme plongés dans une profonde prostration ...

Et lorsque la mer se retire enfin, après s'être calmée, elle découvre un paysage sauvage et grandiose où, par endroits, des bancs de moules en rangs serrés s'accrochent aux rochers.

A l'Ouest de la Pointe, dans un repli de la côte se trouve une petite crique nichée au creux de la falaise : c'est la plage des hirondelles.

Au fond de celle-ci, la grotte

du même nom s'enfonce

sous quelques villas dont

l'avenir paraît éphémère ...

Une dernière arête rocheuse cache la plage de Longchamps. En hiver, elle est le rendez-vous des surfeurs lorsque le vent gonfle les vagues se transformant alors en déferlantes. En été, la faune habituelle des adeptes de l'astre brûlant s'y déverse en rangs serrés.

Plus loin se profilent déjà les rochers bordant la côte de Saint-Briac.

Remontez maintenant les éboulis arrondis par le ressac et entrez dans le quartier de belles demeures qui précède la Pointe : il raconte une époque ou Saint-Lunaire se voulait la rivale de Dinard. Certaines de ces maisons prennent l'apparence de châteaux, ornées de tours carrées ou rondes et entourées de jardins soigneusement entretenus.

Revenez ensuite vers la côte et longez la plage en vous dirigeant vers l'Ouest afin de gravir le sentier qui mène à la Pointe de la Garde Guérin. Allez jusqu'en son sommet et retournez-vous : au coucher du soleil, la Pointe du Décollé se pare d'une couleur dorée et ses villas reflètent des lueurs éclatantes, comme autant d'yeux scrutant l'horizon à l'Ouest. Ici, vous êtes déjà dans le pays de Saint-Briac.