Origine et avantages des feuilles de style

Les navigateurs graphiques utilisés pour la lecture des pages disponibles sur le Web,

Cette possibilité est toutefois essentiellement limitée à la taille des polices affichées, et, inconvénient (?!?) majeur, ce paramétrage touche l'ensemble de la page et non certaines parties ou éléments.
Par ailleurs, les développeurs préfèrent, à juste titre, réaliser des sites personnalisés où ils restent, dans une large mesure, les maîtres du jeu non seulement de la mise en page mais aussi de la présentation.

C'est ainsi qu'est née la volonté de développer un outil de balisage puissant, directement intégrable au HTML. Si ce dernier langage de balisage ne connait plus de développement véritable, il le doit à l'apparition des CSS. La feuille de style a, en effet, le but final de devenir l'outil universel de mise en page et de présentation qui réduira ainsi, petit-à-petit, le bon vieux HTML au rang de squelette ... dont les os seront comptés ... de même, peut-être, que les jours. HTML sera alors, sans doute, remplacé par XML.

Mais cela est une autre histoire ...

Prof Docanski

1996 voit l'apparition du premier concept des CSS sous le système Unix avec Arena. Microsoft le reprend à son compte en 1997 en introduisant la première version de ce langage dans Internet Explorer 3 mais sans grand succès : Netscape 3 en est dèpourvu. Les versions suivantes de ce dernier seront toujours à la traîne, ce qui explique sans doute la relative lenteur du langage CSS à s'imposer. C'est HTML 4.0 qui va réellement faire démarrer cet outil en l'intégrant totalement dans sa norme. Ce langage n'est donc plus "propriétaire" d'un quelconque éditeur et le W3C est désormais le garant de sa pérennité.

Ce que l'on appelle charte graphique est, bien souvent, une signature où le concepteur et le propriétaire du site espèrent une reconnaissance visuelle du produit qu'ils veulent mettre en vitrine. C'est ainsi que certains de ces produits sont arrivés, grâce à cette maîtrise de la présentation (parfois pourtant très épurée), à déclencher un réflexe de "marque". La simple combinaison de 2 ou 3 couleurs, d'une griffe symbolique, voire de 2 ou 3 lettres enchevêtrées, peut amener à ce résultat.

C'est sans doute pourquoi le concept des feuilles de style est particulièrement intéressant. Elles ont l'immense avantage de permettre le contrôle de l'affichage des pages, quel que soit le navigateur ... à quelques exceptions près, du moins pour le moment. L'on sait les difficultés d'obtenir un résultat fiable avec Netscape 4.x et même avec la version 6 de ce "butineur" toujours à la traîne.
engrenages Le fait d'une reconnaissance et d'une volonté de développement du "langage" CSS par le W3C garantit une standardisation pour le futur et devrait donc encourager tout concepteur de pages à l'adopter.
Cette reconnaissance qui est désormais une intégration programmée des feuilles de style au langage de balisage HTML va jusqu'à permettre, sur le site même du W3C, un contrôle de validation des pages. En effet, si HTML offre une relative souplesse aux concepteurs peu rigoureux, il n'en va pas de même pour les CSS : un point, un point-virgule manquant ou surnuméraire ... et la présentation espérée est ratée !

Il convient donc d'apporter une attention soutenue à l'écriture des feuilles de style et d'en vérifier la syntaxe soit sur le site du W3C (vous trouverez un lien dans la sous-rubrique des "adresses utiles"), soit au moyen des navigateurs les plus utilisés par les internautes. Parmi ceux-ci, abstraction faite de Netscape, Internet Explorer et Mozilla (le plus rigoureux !) sont probablement les deux plus intéressants. Quoique NN bénéficiait d'une structure de base Mozilla, il a(vait) toujours une longueur de retard sur son concurrent principal, s'ingéniant (à l'époque où ces lignes ont été écrites, en 1999) à éditer systématiquement des versions comportant toujours une série de bogues ... sans attendre de les corriger ! On comprend dès lors que la grande majorité des "surfeurs" adoptent un produit dont le quasi monopole les agace pourtant. Ils n'ont malheureusement pratiquement pas d'autre choix ... à moins d'acheter un "butineur" commercial. Alors, comme le logiciel Micro$oft est gratuit ... il a beaucoup d'adeptes ! ... ce qui ne signifie nullement qu'il soit exempt de défauts !

Les avantages des feuilles de style sont, vous l'avez maintenant compris, de pouvoir créer une présentation personnalisée dans un document HTML ... comme le font des balises telles que <table> <td> <font> etc.
Mais ... pourquoi dès lors ne pas continuer à utiliser ces balises ? Essentiellement parce qu'elles sont gourmandes en octets, peu souples et qu'elles disparaîtront progressivement, devenant obsolètes.
Mais les CSS ne se limitent pas à la présentation sur une page : elles permettent non seulement l'affichage mais aussi l'impression aisée d'un document. Elles vont également vous permettre les formatages de mise en page tels que marges, espacements entre mots, hauteurs de ligne, réalisation de "blocs", colonnes, pseudo-cellules, etc ... Ce qui était réservé aux spécialistes de la publication est désormais à votre portée !

Enfin, et là n'est pas son moindre intérêt, ce langage de balisage (et non de programmation !) permet d'écrire des "routines" qui, séparées des pages qu'elles vont "configurer", autoriseront des corrections ou modifications rapides sur toutes les pages qui y sont attachées. Un sacré gain de temps pour qui veut modifier un site !

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