Synonymes : latin : hapalopilus nidulans, phaeolus rutilans, polyporus nidulans, polyporus rutilans
Chapeau : de 3 à 12 cm de largeur sur 2 à 6 cm de profondeur sur une épaisseur moyenne de 1 cm sur les bords à 4 cm environ vers le point d'attache, en forme de console irrégulière et bosselée, à marge mince et lisse, de couleur fauve à canelle ou cannelle-orangé, à surface veloutée devenant lisse
Lames : néant : tubes longs (4 à 10 mm), irréguliers mais arrondis (de 2 à 4 par mm) de couleur cannelle à roussâtre ou parfois brun grisâtre
Anneau : néant
Pied : néant : fixation sur l'hôte dans le prolongement du carpophore
Exhalaison : nulle à faiblement doucâtre, non caractéristique
Période de cueillette : à partir de la fin du printemps et jusqu'à la fin de l'automne
Biotopes : souches, troncs et branches mortes de feuillus tels chênes, bouleaux et hêtres, plus rarement sur conifères
Confusions : possible avec aurantioporus croceus beaucoup plus rare et surtout inféodé au chêne
Famille : coriolacées
Nom scientifique : hapalopilus rutilans
Commentaires
La chair est de consistance molle, de couleur cannelle à orangé pâle. L'hapalopile rutilant est relativement courant mais totalement absent dans certaines régions. Très peu, sinon pas du tout consommé car d'intérêt culinaire nul, ce champignon a fait l'objet d'un rapport de toxicité sur 3 dégustateurs allemands, en 1992. L'effet le plus remarquable de cet empoisonnement, dont les conséquences ne débutèrent que 6 heures après l'absorption, fut l'émission d'urine violette, couleur semblable à la réaction de l'amoniaque sur la chair et les pores de ce champignon. Cette atteinte hépatorénale fut accompagnée de quelques troubles neurologiques sans réelle gravité. Les patients, un adulte et deux enfants, furent remis sur pied, sans séquelles apparentes, au bout de quelques jours. Cette toxicité est sans doute liée à la présence d'une forte concentration d'acide polyporique dans cette espèce.