Ce groupe particulier fut parfois classé dans le règne animal, parfois dans le règne végétal pour ensuite trouver une niche dans le règne fongique. Il est toutefois en voie d'en disparaître définitivement, ayant été classé depuis la fin du 20ème siècle dans un autre règne, celui des protistes.
Comme les champignons, les myxomycètes produisent pourtant des spores mais celles-ci prennent après fixation l'aspect d'amibes dites "myxamibes" ou "zoospores", selon l'espèce qui les a engendrées. Celles-ci se multiplient ensuite par division, formant alors des sporanges pour reconstituer un autre plasmode, du moins dans le sous-groupe des plasmodiophorales. Ce sont les seuls "champignons" qui se déplacent sur leur hôte... mais sur de très courtes distances, vivant en symbiose avec les bactéries colonisant le même support. Ils se nourrissent également comme des amibes, le plus souvent de végétaux en décomposition mais parfois aussi de végétaux vivants. A l'état primitif et pendant leur cycle de développement, la majorité de ces espèces forment des masses compactes (nommées "plasmode"), généralement de très petite dimension et d'aspect gélatineux, enfermées dans une fine pellicule solidarisant les futurs sporanges. A l'état adulte, après la période de croissance qui fera se déplacer cette sorte de colonie de plusieurs (voire de très nombreux !) individus afin de se nourrir, la pellicule se déchirera, permettant alors aux sporanges de poursuivre leur maturité, de produire les spores et de les évacuer afin de perpétuer le cycle.
Le groupe des myxomycètes comporte deux grands sous-groupes, classés en fonction de leur cycle de vie : les myxogastrales et les plasmodiophorales formant un plasmode constitué de cellules multiples (les myxamibes) d'une part et les acrasiales et trichomycétales dont le développement reste isolé, ne passant pas par le stade plasmodial. La masse formée par ces derniers ne constitue donc pas biologiquement un seul et même individu mais une multitude d'individus agrégés. Cette agrégation en pseudo plasmode est provoquée par des myxamybes matures ne trouvant pas de nourriture suffisante sur leur substrat. Elles sécrètent alors une substance destinée à attirer d'autres individus de la même espèce, l'adénosine (acide aminé porteur du message hormonal de ces cellules), afin de former une masse plus volumineuse et capable de se déplacer afin de se nourrir. A l'opposé, le premier sous-groupe est fait d'individus issus d'une spore produisant une cellule flagellée pouvant éventuellement se transformer en myxamibe. La fusion de deux de ces cellules, transformées ou non, produira un zygote qui se divisera en d'autres cellules qui entameront à leur tour ce cycle jusqu'à constituer un plasmode capable, lui aussi, de se déplacer sur son support.
A mi-chemin du règne végétal et animal, celui des protistes regroupe les espèces vivantes unicellulaires. Il comporte toutefois des membres chlorophylliens, et donc proches du règne végétal, et des protozoaires dont le mode de vie est plus proche du règne animal. Les protistes comptent aujourd'hui environ 65 000 espèces répertoriées. Ceux qui s'apparentaient par le passé au règne fongique, les myxomycètes, sont toutefois toujours représentés dans ce site.
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