Penvenan

Le bourg de Penvenan est situé à près de deux lieues de la mer. Appartenant dans le passé à la paroisse de Plougrescant, il a longtemps tourné le dos à la mer, se développant à l'intérieur des terres, essentiellement tourné vers l'agriculture et l'élevage. Si cette paroisse ne laissa de traces dans les écrits qu'à partir du 10ème siècle, elle fut remarquée bien avant par des visiteurs de passage et ce n'est probablement pas le hasard qui en fit une terre dépendant de l'abbaye de Saint-Jacut : le fondateur de celle-ci, venant de Bréhat, en avait sans doute foulé le sol avant de poursuivre sa route vers l'Est.

Son occupation est très ancienne, ce qui explique la présence de plusieurs mégalithes : les îles du Château et Saint-Guildas abritent des dolmens, et des menhirs sont disséminés sur les terres à Kermaquer, Kerbriand, Kervennou, Kergastel et dans l'anse de Pellinec. Comme à Saint-Jacut, son ancienne protectrice, elle possèdera un atelier de fabrication de pains de sel. Une voie romaine reliant Tréguier à Guingamp traversera son territoire et l'île du Château-Neuf servira de retranchement à des troupes romaines.

Penvenan deviendra commune indépendante à partir de 1790.

chapelle Saint-Nicolas, Penvenancalvaire Saint-Nicolas, Penvenan

Dès le Moyen-Age, l'activité y fut intense et le village compta jusqu'à 8 moulins, tant sur les îles que sur le continent ! Moulins à marée, à eau douce ou moulins à vent, ils seront le moteur naturel d'une migration importante sur son sol, se traduisant par un développement de l'habitat dont bon nombre de vestiges demeurent encore aujourd'hui.


Les habitants édifièrent ainsi de nombreux ouvrages : manoirs, chapelles et fontaines y ont poussé comme herbe folle.

Certains ont disparu, d'autres se dressent encore dans des écrins de verdure d'où il est parfois difficile de les dénicher.

Sept manoirs subsistent encore dans la commune, dont le plus ancien, Guernautier, vit sa construction s'étaler du 14ème au 15ème siècle.

Les îles ne sont pas en reste et l'île Saint-Gildas, outre ses deux dolmens, abrite aussi une chapelle du même nom, construite au 11ème siècle et remaniée deux siècles plus tard, et un oratoire dédié à Saint-Roch.

Sur le continent, Buguélès était protégé par Saint-Nicolas, dont la chapelle édifiée au 16ème siècle était entourée, à l'origine, d'un cimetière aujourd'hui disparu.

chapelle à Penvenan

Son calvaire est planté à quelques mètres, depuis 1516.



Non loin de là, c'est Saint-Gonval qui était vénéré.

Sa petite église se dresse depuis 1914, date de sa reconstruction, sur l'emplacement d'une chapelle bien plus ancienne, dédiée à Saint-Maudez et dont l'origine remonte sans doute au 14ème siècle.

La fontaine qui la jouxtait existe toujours et date de la même époque.

Pour celui qui part à sa découverte, Penvenan offre ainsi, presqu'à chaque coin de rue ou de ruelle, une curiosité insolite ou un souvenir du passé.


moulin de Buguélès, Penvenan

Le charme ne sera certainement pas rompu lorsque vous redescendrez vers la côte : le petit port de ce hameau tranquille voit bateaux de pêche et de plaisance se balancer mollement sur les vagues d'une houle légère.

port de Penvenan




A côté, à quelques centaines de mètres,
vers Buguélès, l'ancien moulin à marée est toujours
là, au bord de son étang. Il ne tourne plus et fait
maintenant le bonheur de résidents secondaires ...


Avant la fin du jour, reprenez le sentier des douaniers et poursuivez votre chemin : nous allons vers la plage de Penvenan : Port Blanc .


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